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La BPCO en Tunisie : prévalence et impact sur la vie quotidienne - 04/04/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.02.035 
H. Daldoul 1, , M. Denguezli 1, I. Harrabi 2, Z. Tabka 1
1 Laboratoire de Physiologie, Faculté de médecine, Sousse, Tunisie 
2 Service d’épidémiologie et de statistiques médicales, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les études épidémiologiques de la BPCO sont améliorées au cours des dernières années. Sa prévalence varie de façon importante avec certains critères démographiques. La maladie, qui historiquement touchait principalement les hommes, progresse régulièrement chez les femmes [1]. Il s’agit d’une pathologie fortement associée au vieillissement et étroitement liée au tabagisme. Sa prévalence varie également en fonction de la qualité méthodologique des études : elle est de l’ordre de 7 % dans les études employant une méthodologie satisfaisante et de l’ordre de 10 % dans les études ayant une méthodologie jugée faible [2]. En effet, les chiffres de la prévalence de la BPCO en Tunisie restent toujours indéfinis. Seules quelques études se sont intéressées à ce problème mais la méthodologie utilisée ne répondait pas aux exigences des études épidémiologiques. L’objectif de ce travail est de déterminer la prévalence de la BPCO en Tunisie ainsi que son impact sur la vie quotidienne, à travers l’étude BOLD qui utilise une méthodologie standardisée rigoureuse.

Méthodes

L’enquête a été conduite auprès de ménages ordinaires résidant en Tunisie dans la ville de Sousse. Au total 717 personnes âgées de 40ans et plus ont participé à l’enquête. Elles ont toutes répondu aux questionnaires et ont également réalisé deux spirométries avant et après administration d’un agent broncho-dilatateur. Une personne est considérée atteinte de BPCO si le rapport de Tiffeneau VEMS/CVF<70 %.

Résultats

Le taux de participation des sujets était de 92 % (661) ; 7,8 % (51) des participants étaient atteints de BPCO. Les hommes souffraient plus souvent de BPCO que les femmes (86 % vs 13 % respectivement). La prévalence de la BPCO était plus élevée chez les sujets ayant un IMC entre 20 et 30kg/m2 et les tabagiques actifs. D’autres facteurs, notamment l’âge, l’asthme et l’exposition à la fumée des combustibles de la biomasse pendant la cuisson, sont probablement en cause.

Conclusion

En se basant sur une méthodologie de diagnostic selon les normes Internationales, nos résultats montrent une forte prévalence de la BPCO chez les Tunisiens de plus de 40ans. En effet, cette étude permet d’analyser les trajectoires de prise en charge médicale en fonction des caractéristiques sociodémographiques des individus et de fournir les éléments nécessaires à l’estimation de la consommation de soins et de prévention.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mot clé : BPCO


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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 32 - N° 3

P. 317 - mars 2015 Retour au numéro
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